La pandémie du coronavirus affecte chaque jour davantage l’industrie du cinéma. Le box-office mondial est en crise et aucun des acteurs n’est épargné. Les salles de cinéma sont bien entendu fermées, mais l’impact de la crise se ressent sur la totalité de la chaîne de valeur. Des pertes pouvant s’élever à terme au montant vertigineux de 5 milliards de dollars.
Par Meriem Majdoub
Les experts estiment que le coronavirus pourrait faire perdre jusqu’à 5 milliards de dollars au cinéma sur le plan mondial. Les exploitants des salles de cinéma sont les plus touchés par l’arrêt des diffusions. Alors que plus de la moitié de la planète est en confinement, plus personne ne fréquente les salles de cinéma.
Pour vous donner une idée de la crise qui secoue l’industrie du cinéma, sachez que presque la totalité des 70.000 salles obscures présentes sur le sol chinois demeure fermée. Or la Chine constitue après les États-Unis le plus gros marché de cinéma de la planète.
Une crise d’une ampleur jamais vue jusqu’à présent
Les portes des salles de cinéma sont donc désespérément closes en Chine, mais également en Europe, notamment en Italie. Inutile de rappeler que ce pays est le plus touché par la pandémie sur le vieux continent. Plus de 50% du parc de cinéma italien est à l’arrêt. Et même dans les pays où les salles obscures restent ouvertes, très peu de passionnés osent s’y aventurer. Pour en savoir plus sur les impacts du coronavirus sur l’industrie du cinéma, n’hésitez pas à consulter le mag de jobphoning.
En Corée du Sud par exemple, les recettes des exploitants ont plongé de 70% par rapport aux chiffres comptabilisés à la même période de l’année passée. Seuls 52 millions de dollars ont été ainsi engrangés en février 2020 pour 7,3 millions d’entrées contre 158 milliards de dollars et 22,3 millions d’entrées en février 2019.
Et la France dans ce marasme ?
Les salles de cinéma français sont également lourdement touchées par l’épidémie du coronavirus. Richard Patry, le président de la Fédération nationale des cinémas français (FNCF) assure cependant que les plus exposés sont les exploitants ayant réalisé des investissements récents. À ces infortunés, il ajoute le cas également préoccupant des exploitants devant s’acquitter d’un gros loyer.
M. Patry insiste sur la nécessité que des mesures soient prises par le Centre national du cinéma (CNC) pour soutenir la profession. Il demande notamment la mise sur pied d’un fonds d’urgence destiné à accompagner les exploitants les plus en difficulté.
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