Dans un discours prononcé à l’occasion de la fête du travail, célébrée ce vendredi 1er mai 2020, le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, a mis en garde le gouvernement contre «la sous-estimation des sacrifices du peuple et l’exploitation des conditions de la crise épidémique du coronavirus, pour passer des réformes impopulaires et imposer des décisions injustes à l’égard des Tunisiens».
Intervenu également sur Mosaïque FM, le syndicaliste a notamment critiqué l’approche du gouvernement concernant le prélèvement d’une journée de travail des salaires des employés dans les secteurs public et privé, comme contribution à l’effort national de lutte contre le coronavirus, assurant que cela sera, prochainement, discuté avec le chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh, ainsi que les ministres des Finances et des Affaires sociales, n’excluant pas l’amendement de la méthode adoptée par le gouvernement dans le prélèvement de la contribution des salariés.
Noureddine Taboubi a, par ailleurs, appelé à mettre fin aux prélèvements : «Les salariés ne peuvent plus se sacrifier plus, surtout avec la cherté actuelle, la spéculation et l’évasion fiscale. On appelle le gouvernement à prendre les dispositions légales et techniques nécessaires pour arrêter le prélèvement des participations solidaires exceptionnelles des salaires des employés et fonctionnaires».
Notons que, selon le membre du bureau exécutif de l’UGTT, Abdelkarim Jrad, le gouvernement a, contrairement à ce qui a été convenu, prélevé plus d’une journée de travail des employés des secteurs public et privé au profit du ministère de la Santé, et ce, après s’être basé, dans ses calculs, sur le revenu annuel en y incluant les primes. Cela a donné lieu à des montants équivalents à 2 journées de travail pour certains secteurs, a-t-il affirmé hier.
C. B. Y.
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