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L’arrestation du rappeur A. L. A. relance le débat sur la dépénalisation de la consommation du cannabis

L’arrestation en début de semaine du rappeur tunisien A. L. A. pour détention de cannabis a relancé le débat sur la loi 52 qui dispose de l’emprisonnement des consommateurs de cette drogue douce. Une loi considérée comme étant en totale contradiction avec les droits de l’homme.

Aujourd’hui, Ghazi Mrabet, avocat du chanteur, a annoncé que son client a été transféré au procureur de la république, et que ce dernier a décidé de lui adresser deux accusations : la consommation et la détention à usage de consommation personnelle de matières stupéfiantes.

Pour rappel, A. L. A. avait été soumis à un test qui a prouvé qu’il consommait le cannabis.

Dans le même cadre, l’avocat a rappelé que l’amendement de la loi 52 donne au juge le droit d’alléger la sentence et de ne pas emprisonner les consommateurs, en se contentant d’un sursis ou d’une amende.

M. Mrabet a, par ailleurs, attiré l’attention sur le fait qu’aujourd’hui, le 8 mai 2020, correspond au 3e anniversaire de cet amendement, et qu’à cette occasion les politiciens devraient, maintenant, travailler sur l’activation de l’article 115 de la constitution qui permet au ministre de la Justice de suspendre momentanément les arrestations pour la consommation du cannabis, en attendant de la dépénaliser carrément.

Dans le même contexte, Ghazi Mrabet a rappelé hier, sur Mosaïque FM, que le chef du gouvernement actuel, Elyes Fakhfakh, avait annoncé, lors de sa campagne électorale pour la présidentielle, qu’il était inconditionnellement favorable à cette dépénalisation, l’appelant à mettre en oeuvre ses idées et à proposer un projet de loi allant dans ce sens.

C. B. Y.

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