Dans ce post Facebook qui rompt avec la «bien-pensance» générale, la célèbre romancière fait l’éloge de Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre (PDL), la seule, en Tunisie, qui «tient debout au péril de sa vie», et critique les intellectuels qui hésitent encore à la défendre, alors qu’elle est menacée de mort par des extrémistes religieux.
Par Fawzia Zouari *
Les intellectuels seront les derniers à sortir du bois pour défendre Abir Moussi, comme si cette démarche était une manière de concéder au mauvais goût ou de se compromettre. Certains lui demandent des preuves de solvabilité, des excuses sur son passé, un mea-culpa. C’est de la coquetterie, eu égard à ce qui menace cette femme en particulier, et la Tunisie en général.
Le leader idéal n’existe pas. Et pour le moment, il n’y a que la présidente du PDL qui tient debout au péril de sa vie. Tergiverser c’est la laisser mourir. Et c’est accepter de voir le pays s’enfoncer dans l’obscurantisme, le népotisme et la perte de ses acquis. C’est aussi négliger les faits, et les faits sont têtus : Abir Moussi est le seul «mec» de la Tunisie – excusez l’expression machiste et le seul rempart déclaré contre les pilleurs en tous genres.
Il faut donc choisir : lutter efficacement contre l’adversaire ou s’égarer dans des conjectures sur le passé et pinailler avec de faux-semblants de conscience politique ou morale. Viendra le jour où il sera demandé à Abir Moussi d’être claire sur les valeurs fondamentales de liberté, d’égalité et de justice. Et là, il ne faudra rien lui concéder.
Je soutiens Abir Moussi en tant que Tunisienne, en tant que femme et en tant que résistante à tous ceux qui entendent affaiblir ou vendre notre pays, asservir son peuple au diktat religieux et à la chimère califale !
* Romancière.
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