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Le SNJT met en garde contre les discours haineux de Makhlouf et des députés Al-Karama envers les journalistes

Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a fermement dénoncé les propos du député Al-Karama, Seifeddine Makhlouf, qui a qualifié le chroniqueur Haythem Mekki de «chien». Le SNJT considère que ce discours est une atteinte flagrante à l’éthique politique et à la dignité humaine et invite les journalistes à ne plus inviter les personnalités publiques prônant la violence et la haine.

Le Syndicat, qui a mis en garde contre les discours haineux et les violences politiques visant à porter atteinte à la liberté des médias, estime que ce dépassement rappelle le climat de tension enregistré en 2012 et en 2013 et ayant conduit à des assassinats politiques.

«Les personnes impliquées dans ces assassinats sont toujours libres et circulent en toute impunité, et nous craignons le retour de la violence alimentée par ceux qui refusent toute critique, dont certains députés et en particulier ceux d’Al Karama, qui ont déjà tenu des propos irrespectueux envers les journalistes», ajoute le communiqué du SNJT, qui a appelé les médias à faire face à ce fléau dangereux et à ne plus inviter toute personnalité publique prônant la violence et la haine.

D’autre part, tout en exprimant sa solidarité avec Haythem Mekki, le Syndicat des journalistes a ajouté que ces pratiques dangereuses émanant de certains élus du peuple, censés être les premiers défenseurs de la liberté d’expression et des médias, démontrent la gravité des menaces pesant sur les acquis de la révolution.

«L’initiative présentée par les députés Al-Karama vise à faire main basse sur la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica), pour la mettre au service d’agendas suspects, en faveur de partis politiques et des lobbies corrompus», déplore, sur un autre plan, le SNJT, par allusion au projet d’amendement du décret-loi 116 portant création de la Haica visant à libérer la création de médias audiovisuels de tout contrôle des sources de financement et de toute licence préalable, soit la porte ouverte à l’anarchie.

Y. N.

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