Le ministre d’Etat auprès du chef du gouvernement chargé de la Fonction publique, de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption, Mohamed Abbou, a annoncé hier soir, jeudi 28 mai 2020, via un communiqué, qu’une mission d’audit approfondi a été autorisée en ce qui concerne les autorisations et les privilèges d’exploitation des hydrocarbures.
La mission sera menée par des instances de contrôle et d’inspection, avec la participation de la société civile, représentée par un membre du Réseau tunisien pour la transparence dans l’énergie et des mines, précise le communiqué du ministre.
«Nous œuvrons à obtenir la confiance des citoyens dans les institutions de l’Etat et la confiance de tous dans l’économie tunisienne et l’avenir de notre pays», a conclu M. Abbou.
Notons qu’il y a 20 jours, le ministère de l’Énergie, des Mines et de la Transition énergétique avait indiqué que les dettes des entreprises pétrolières auprès de l’Etat étaient de l’ordre de 67 millions de dollars, ajoutant que certaines entreprises ayant obtenu des autorisations d’extraction n’avaient pas payé ce qu’elles devaient à l’État. Mais on parle aussi, depuis plusieurs années, de suspicions de corruption dans l’attribution de certaines autorisations, sans qu’aucune preuve tangible n’en a été apportée à ce jour. Peut-être parce qu’aucune enquête sérieuse et approfondie n’a été menée dans ce domaine.
Par ailleurs, du temps où il était dans l’opposition, M. Abbou et son épouse, Samia Abbou, députée Attayar, ont beaucoup dénoncé la corruption gangrenant, selon eux, le secteur des hydrocarbures. Maintenant qu’il est au gouvernement, M. Abbou serait bien inspiré de prouver que ses paroles et celles de son épouse n’étaient pas du vent, juste pour animer la galerie.
C. B. Y.
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