Le deuxième vice-président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Tarek Fetiti a appelé Rached Ghannouchi à avouer qu’il a dépassé ses prérogatives en sa qualité de président du parlement et à s’engager à ne plus commettre d’incursion dans les affaires diplomatiques qui ne sont pas de son ressort.
Après le vote relatif à la motion du Parti destourien libre (PSL) qui a été rejetée par l’Assemblée en n’obtenant que 94 voix (sur les 109 requises), le 2e vice-président de l’ARP a demandé la parole, en expliquant qu’il souhaite s’adresser à Rached Ghannouchi.
«Vous aviez déjà outrepassé vos pouvoirs en vous rendant à Istanbul, où vous avez rencontré le président turc, Recep Tayyip Erdogan (en janvier 2020, Ndlr) et ce n’était même pas vous qui aviez évoqué cette visite, mais cela avait été annoncé par l’agence de presse turque Anadolu. A l’époque déjà, je vous l’avais reproché», a indiqué Tarek Fetiti.
«Mais cette fois-ci, pis encore, vous avez eu une conversation téléphonique avec Fayez Sarraj que vous avez félicité d’avoir récupéré la base aérienne d’Al-Wattia. Vous n’avez pas le droit de parler au nom du parlement, vous auriez dû en parler à vos collègues et les consulter», a-t-il dit, et d’ajouter : «Je n’ai ni la même orientation, ni la même idéologie que vous, mais je ne suis ni contre vous, ni contre les autres et je vous demande humblement d’avouer votre erreur et de vous engagez à ne plus la refaire».
Sur un autre plan, Tarek Fetiti s’est dit désolé de constater tant de haine au sein de l’Assemblée et a appelé tous ses collègues à s’unir et à élever le niveau.
«Des réformes et des projets urgents nous attendent, notamment sur le plan économique et social, surtout après la crise du coronavirus, et nous devons nous unir pour réussir», a-t-il conclu. Son appel n’a malheureusement pas été entendu, puisque la séance s’est poursuivie jusqu’au jeudi matin dans un climat de grande tension.
Y. N.
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