La police a arrêté dans la nuit du samedi 20 à dimanche 21 juin 2020, à Tatatouine, Tarek Haddad, porte-parole du mouvement El-Kamour. «On va faire libérer Tarek par tous les moyens, même par la force s’il le faut», menacent ses amis, qui estiment que cette arrestation est abusive et inexpliquée.
«Nous appelons tous les hommes de Tatatouine à se réunir au rond-point Ennour, en solidarité avec Tarek Haddad, injustement arrêté par la police. Venez tous, nous allons nous diriger vers le district de Tatatouine pour faire sortir Tarek», a lancé un des membre du mouvement : «Qu’on le brûle (le district, Ndlr) et on aura la paix», a surenchéri un autre dans une menace limpide.
«Tarek peut trouver du travail facilement mais il se bat depuis des années et a organisé ce sit-in pour nous, pour vous et pour que les jeunes de Tataouine ne soient plus marginalisés. Alors mobilisons-nous pour lui. Si vous êtes des hommes, venez et ce soir, il dormira avec nous et continuera son sit-in», ont-ils encore lancé.
Rappelons que les protestataires attendent l’application d’un accord, parrainé par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), qui a été signé le 16 juin 2017 avec le gouvernement, pour mettre fin au sit-in El-Kamour, ayant duré plus de 2 mois.
Trois ans après, l’accord n’a toujours pas été appliqué et en janvier 2020, Tarek Haddad avait entamé une grève de la faim à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), où des députés, notamment Noureddine Bhiri (Ennahdha) et Seifeddine Makhlouf (Al-Karama), s’étaient engagés à accélérer l’application dudit accord.
Rassuré par les promesses de ces députés, Tarek Haddad avait donc levé son sit-in, mais rien n’a été fait depuis…
Y. N.
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