Et si on adoptait, désormais, une stratégie «personnalisable» à l’égard des personnes qui arrivent de l’étranger, dans le cadre de la lutte nationale contre le coronavirus ? C’est, en tout cas, l’idée préconisée par Abdellatif Mekki, ministre de la Santé publique, qui propose de garder la mise en quarantaine obligatoire pour les personnes qui arrivent de pays où la Covid-19 est dangereusement répandue, et de se contenter de l’auto-quarantaine obligatoire pour ceux qui viennent d’endroits ayant réussi à plus ou moins contrôler la pandémie.
Intervenu sur la radio nationale, hier, samedi 20 juin 2020, Mekki a assuré que le gouvernement est en train de mener des discussions autour de la stratégie à employer à l’ouverture des frontières, le 27 juin, faisant entendre que les craintes d’une 2e vague du coronavirus en Tunisie ne préoccupe pas seulement les citoyens.
Mekki a, par ailleurs, estimé qu’il était nécessaire, pour un pays qui se veut démocrate, de responsabiliser ses citoyens et de faire confiance à leur conscience, bien que la crise sanitaire actuelle ait déjà montré, en Tunisie comme ailleurs, que cela présentait des risques démusués.
«Vous ne pouvez pas mettre en quarantaine 300.000 personnes, et ce nombre n’est que le minimum attendu [des ressortissants qu reviendront de l’étranger cet été]», a-t-il, tout de suite, enchaîné, montrant que ce n’est pas vraiment le souci de faire preuve de démocratie qui motive la décision d’annuler cette mesure ayant eu, jusque-là, des résultats incontournables, mais les contraintes logistiques et les enjeux économiques.
Pour ce qui est des touristes, le ministre a indiqué que le circtuit qui leur sera réservé dans les hôtels a été très bien étudié, de sorte de limiter au maximum les risques de contamination. Cela semble, tout de même, un peu trop optimiste dans la mesure où ces gens ne viendront pas pour s’isoler, mais pour «s’amuser» et qu’ils seront, de ce fait, forcément en contact avec autrui (du moins avec les employés du secteur touristique et entre eux eux-mêmes).
C. B. Y.
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