Le secrétaire général du mouvement Echaâb, Zouhaïr Maghzaoui, estime que les appels au retrait de la confiance au gouvernement d’Elyes Fakhfakh sont antérieurs aux soupçons de conflit d’intérêts qui entourent ce dernier, assurant qu’ils émanent de plusieurs parties politiques, dont Ennahdha, et invitant celles-ci à «ne pas se servir du dossier de Fakhfakh pour régler leurs comptes avec le gouvernement».
«Il y en a qui ne veulent pas de succès au gouvernement actuel parce que Echaâb et Attayar sont parmi ses composantes. L’affaire n’a rien à voir avec le dossier du chef du gouvernement», a encore lancé le nationaliste arabe, qui était présent sur le plateau de «Midi show», sur Mosaïque FM, faisant allusion à Ennahdha et, certainement aussi, à ses alliés parlementaires, Qalb Tounes et Al-Karama, tout en rappelant que la question du retrait de la confiance à Fakhfakh a été, à la base, évoquée par le parti islamiste face à l’obstination du chef du gouvernement à ne pas élargir son gouvernement.
Maghzaoui a souligné, dans le même contexte, qu’Ennahdha avait refusé de signer le document de solidarité gouvernementale, «sous prétexte de la nécessité d’élargir la ceinture gouvernementale, ce qui est déraisonnable, car exiger cela après seulement 70 jours de la formation du gouvernement vise à le dérouter», ajoutant que le mouvement de Rached Ghannouchi n’en était pas satisfait depuis le début.
Pour ce qui est de Fakhfakh Gate, Maghzaoui a précisé que le chef du gouvernement s’était engagé à démissionner si les enquêtes venaient à le condamner, assurant que le mouvement Echaâb ne fera, de son côté, pas partie d’un gouvernement dont le chef a un dossier de corruption. «Il s’agit d’une position sans équivoque et chacun assumera sa responsabilité», a-t-il poursuivi.
Par ailleurs, il a indiqué que les institutions de l’Etat ont pris en charge le dossier et que la justice, ainsi que l’instance de contrôle dépendant du ministre d’Etat chargé de la Fonction publique, la Gouvernance et la Lutte contre la corruption, présenteront bientôt les résultats de leurs enquêtes.
Dans le même contexte, commentant les déclarations du président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (Inlucc), Chawki Tabib, concernant ce dossier, Maghzaoui a dit que sa version état importante mais qu’elle «ne constituait pas tout ce qu’il y a à dire». «Nous ne pouvons pas tous devenir juges et juger ceux qui sont accusés de corruption», a-t-il ajouté.
C. B. Y.
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