Nabil Hajji, député d’Attayar à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), est revenu, aujourd’hui, lundi 6 juillet 2020, sur les accusations de Qalb Tounes envers son parti, selon lesquelles ce dernier chercherait à entraver le processus de formation de la commission d’enquête dans les soupçons de conflit d’intérêts à l’encontre du chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh.
Intervenu sur les ondes de Mosaïque FM, Hajji a expliqué qu’attayar cherche uniquement à respecter les textes de loi et qu’il veille à ce que les sièges au sein des commissions parlementaires «ne soient pas accordés selon les allégeances et les équilibres politiques».
Pour rappel, Qalb Tounes ne veut, de son côté, pas que l’attribution des sièges à la commission susmentionnée soit répartie selon la composition des blocs parlementaires actuelle, mais selon celle du début de la mandature. La raison est que depuis l’apparition des résultats des élections législatives, ce parti a perdu 11 députés, ce qui a nettement affecté son poids parlementaire.
Pour Nabil Hajji, les accusations proférées par les députés de Qalb Tounes ne sont ni surprenantes ni innocentes, notamment au vu des alliances qu’ils ont établies au Parlement (avec Ennahdha et Al Karama, ndlr).
«Les représentants des partis de la coalition gouvernementale doivent être au nombre de 12 sur un total de 22 membres de la commission. Celle-ci ne prendra pas de décision. Sa mission se limitera à enquêter et collecter les données. La décision finale sera prise en plénière», a poursuivi Nabil Hajji.
Il a, par ailleurs, indiqué qu’Attayar ne se rangera que du côté de la loi, rappelant que Fakhfakh avait promis de démissionner s’il venait à être inculpé et assurant que son parti se retirerait du gouvernement, dans ce cas, car «il ne participera pas à un gouvernement présidé par un hors-la-loi».
C. B. Y.
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