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Tunisie : Taboubi pour la réforme de la loi électorale et des élections anticipées

Pour sortir de la crise actuelle en Tunisie, «il vaut mieux lancer une réforme de la loi électorale, mettre en place la Cour constitutionnelle et organiser des élections anticipées», estime Noureddine Taboubi, secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT).

C’est ce qu’il a indiqué, aujourd’hui, mardi 7 juillet 2020, lors du lancement des travaux du congrès de la Fédération générale de l’information et de la culture (FGIC), relevant de la centrale syndicale, en commentant la situation générale dans le pays, marquée par des tensions socio-économiques et des tiraillements entre les différents partis politiques.

«L’Assemblée et le gouvernement sont-ils capables de résister aux tempêtes et de mener la Tunisie à bon port?», s’est-il interrogé, en dénonçant, au passage, les «mesures douloureuses qui impacteront les plus démunis», et qui ont été décidées par le gouvernement, suite à la crise sanitaire causées par la pandémie du coronavirus.

Sur un autre plan, Noureddine Taboubi a rappelé que la FGIC a soutenu le nouveau projet de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica), élaboré en collaboration avec les représentants de la société civile, afin de garantir l’indépendance des institutions médiatiques, a-t-il dit.

«Ce projet permettra notamment d’empêcher la domination des lobbies de l’argent corrompu. On ne peut construire une démocratie sans médias libres et intègres», a lancé le SG de la centrale syndicale, en appelant à accélérer la promulgation d’une loi garantissant une distribution équitable de la publicité publique tout en garantissant l’indépendance de la ligne éditoriale des institutions médiatiques.

Il parlait la veille de l’examen par l’Assemblée d’un projet d’amendement de la loi n°116 de 2011 relative à la liberté de la communication audiovisuelle, et qui vise à supprimer l’autorisation délivrée par la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica) pour la création de radios et de télévision et ouvrir ainsi le paysage audio-visuel tunisien à l’argent sale et aux lobbies politiques.

Ce projet de loi est présenté par la coalition Al-Karama et est soutenu par Ennahdha et Qalb Tounes, les deux partis qui disposent de deux chaînes de télévision diffusant illégalement et faisant leur propagande: Zitouna et Nessma. Ce qui est contraire à la loi et à la déontologie du secteur médiatique.

Y. N.

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