Il n’y a pas de parti appelé Coalition Al-Karama, mais juste un bloc parlementaire. Ses bureaux ouverts dans plusieurs villes tunisiennes sont donc illégaux et doivent être fermés par les autorités».
C’est ce qu’a déclaré Abir Moussi, président du Parti destourien libre (PDL) dans une vidéo tournée hier soir, samedi 11 juillet 2020, au siège de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), au Bardo, où elle et d’autres membres de son bloc parlementaire observent depuis la veille un sit-in de protestation contre les violences verbales dont ils ont été victimes de la part de leurs collègue du bloc Al-Karama, un groupe de tendance islamiste extrémiste bénéficiant de la protection spéciale du parti islamiste Ennahdha dont le président, Rached Ghannouchi, préside l’Assemblée.
Mme Moussi affirme avoir envoyé des courriers aux ministres de la Justice et de l’Intérieur ainsi qu’au chef du gouvernement, pour les rappeler à leur responsabilité et attirer leur attention sur le danger que constitue le bloc Al-Karama et son président Seifeddine Makhlouf, qui cherchent à banaliser la violence au parlement et à introduire des éléments soupçonnés de terrorisme dans l’enceinte même du Palais du Bardo, comme cela s’est passé vendredi dernier, avec l’accord de Habib Khedher, chef de cabinet du président de l’Assemblée.
Mme Moussi a aussi précisé qu’il n’y a aucun parti légal appelé Al-Karama. Aucune autorisation n’a été délivrée à un parti portant ce nom. Aussi, les bureaux ouverts par M. Makhlouf et ses «frères musulmans» dans plusieurs villes de Tunisie sous cette appellation n’ont-ils aucune existence légale et doivent-ils être fermés d’urgence par les autorités publiques, car on ne sait pas exactement ce à quoi ils servent exactement.
Mme Moussi a averti aussi le ministre de l’Intérieur et le chef du gouvernement contre l’octroi à Al-Karama d’une autorisation pour se constituer en parti, car les membres de ce bloc parlementaire ont montré leur caractère violent et se sont illustrés, jusque-là, par leur volonté de blanchir le terrorisme en Tunisie.
I. B.
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