Pour soutenir Mohamed Ramzi Hamza, atteint du syndrome de Gilles de la Tourette (SGT), dénoncer les promesses non tenues par les autorités et l’aider à se faire soigner, une manifestation est prévue ce lundi 27 juillet 2020, à 18h, devant le Théâtre municipal de Tunis.
Ce rassemblement coïncide avec l’anniversaire du jeune homme, qui est atteint de cette maladie rare, causant un trouble neurologique, caractérisé par des tics moteurs et vocaux et des mouvements compulsifs, et qui rêve d’avoir «une vie digne et… normale», dit-il.
Cela fait plus de 4 longues années que Ramzi mène seul un combat pour obtenir une dérogation lui permettant de travailler avec ses diplômes en poche et aussi pour pouvoir bénéficier de soins adéquats. Mais toutes ses démarches sont restées vaines.
Il a pourtant frappé à toutes les portes depuis que son histoire a été médiatisée, mais ses interlocuteurs lui font toujours des promesses… non tenues.
Ramzi a effectué plusieurs démarches auprès des autorités, notamment à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) où il a déposé, en janvier 2018, un dossier auprès de la commission parlementaire de la Santé.
Il avait aussi rencontré, lors d’une émission télévisée, Abdelfattah Mourou, alors vice-président du parlement, qui s’était engagé à l’aider, en affirmant qu’il se charge personnellement de son histoire, mais une fois de plus, le jeune homme a été vite oublié.
Si ses interlocuteurs sont de prime abord touchés par la situation du jeune homme, qui suscite une réelle compassion les poussant à s’engager à l’aider, ces derniers l’oublient rapidement, or ce que Ramzi demande n’est finalement pas si difficile : l’aider à se soigner et à travailler.
Il n’y a certes par de traitement curatif du SGT, mais des traitements peuvent gérer les symptômes, comme les antipsychotiques, ou encore le cannabis médical pouvant soulager le malade en diminuant, voire en stoppant les tics et les tocs et l’aider aussi à dormir, car sa maladie l’en empêche, d’autant que les personnes atteintes du SGT sont plus prédisposées à la dépression et à l’anxiété.
Le cannabis étant une substance interdite en Tunisie, Ramzi ne peut évidemment pas en consommer, sans risquer de se retrouver en prison, même sous sa forme médicale, à moins d’avoir une dérogation que les autorités peuvent lui donner.
Lors de cette manifestation, où les amis de Ramzi fêteront également son anniversaire, ils appelleront les autorités à prendre en charge le patient, et à répondre enfin à ses demandes pour mettre fin à son long calvaire, contre lequel il se bat au quotidien, et qui, comme il dit, «me détruit de jour en jour, sous le regard complice de ceux qui refusent de me tendre la main».
Y. N.
Donnez votre avis