Difficile de demander aux députés de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) de se mettre d’accord. La plénière consacrée à la motion de retrait de confiance au président du Parlement, Rached Ghannouchi, ce jeudi 30 juillet 2020, ne fait pas l’exception. Le vote, prévu à 9h a connu un retard en raison de plusieurs différends «de dernière minute» entre les élus.
En particulier, un point a contraint le 2e vice-président de l’Assemblée, Tarek Fetiti, qui préside la plénière de ce matin, à la lever : le recours ou non à un isoloir lors du vote.
Puisque aucun texte, dans le règlement intérieur de l’ARP, ne fait mention à l’isoloir, la députée d’Attayar, Samia Abbou, s’y est opposée, lors d’un point d’ordre, en remarquant qu’il était installé autour de l’urne.
M. Fetiti en a, tout de suite, ordonné le retrait, avant que le chef du bloc d’Ennahdha, Noureddine Bhiri, ne prenne la parole pour insister sur la nécessité de cet outil «lors d’un vote confidentiel et transparent».
Cela dit, lors de l’élection du président du Parlement, le vote est également censé être confidentiel et transparent, et pourtant, jamais M. Bhiri ne s’est élevé contre l’absence d’isoloir, ni en 2011, ni en 2014, ni en 2019.
Finalement, la séance a été reprise à 10h30, et le vote a lieu sans utilisation d’isoloir.
C. B. Y.
Donnez votre avis