Les routes des entrées et sorties de la ville de Mornaguia (gouvernorat de la Manouba) sont toujours bloquées à la circulation, depuis dimanche dernier, 2 août 2020, par des habitants protestataires qui revendiquent la reprise de l’approvisionnement en eau potable à partir du barrage de Béni Mtir.
L’autoroute Tunis/Béja, la route nationale n°5, la route 527 reliant Jedaïda à Sidi Ali Hattab et la route 576 reliant Mornaguia à Sidi Hassine, sont, en effet, toutes bloquées depuis 3 jours.
La raison est que les habitants de la région ne sont plus satisfaits par la qualité de l’eau en provenance de la station de traitement de Ghdir El Golla, qui alimente 3 millions de Tunisiens en eau dont ceux du Cap Bon.
Il serait, néanmoins, difficile de satisfaire leurs revendications, car selon un responsable de la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede), «le barrage de Béni Mtir ne peut plus alimenter certains villages à cause du tarissement progressif des ressources en eau».
Le blocage des routes a, par ailleurs, provoqué une grande indignation chez les habitants des régions voisines, constamment empêchés de passer et parfois victimes de tentatives de braquage par des adolescents, en particulier pendant la nuit.
D’autre part, les agents de la sécurité nationale de la Manouba ont arrêté hier, 3 août 2020, un jeune homme, résidant au quartier du 20-Mars de la ville, après avoir empêché le passage d’une famille dont l’enfant, qui n’a que 6 ans, souffrait d’une soudaine hyperglycémie, et ce, malgré la détérioration de son état de santé.
Une arrestation qui a augmenté la tension chez les protestataires, revendiquant, désormais, en plus de leurs demandes principales, la libération du jeune.
Par ailleurs, un autre jeune fait l’objet d’un avis de recherche après avoir agressé un citoyen à coups de poing alors qu’il tentait de passer à Mornaguia pour aller travailler.
Morale de l’histoire : l’Etat est à terre, faible et/ou laxiste: chacun peut faire la loi où bon lui semble.
C. B. Y.
Donnez votre avis