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«De quel droit m’espionne-t-on ?», se demande Safi Saïd

Safi Saïd (ici fumant le cigare avec l’affairiste Slim Riahi) aime fréquenter les «grands hommes», et surtout les plus riches en devises étrangères.

Safi Saïd est en colère contre ceux qui ont fait circuler sur Facebook une vidéo qui le montrait faisant semblant de cocher la case oui dans le bulletin de retrait de confiance au président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Rached Ghannouchi, alors qu’il faisait malhonnêtement un mouvement dans l’air.

Par Imed Bahri

Ce qui en dit long sur le culot monstre de ce journaliste grande gueule et mégalomane devenu député indépendant, et qui se considère comme le Voltaire du monde arabe et pas seulement de la Tunisie.

Pourquoi Safi Saïd cherche-t-il à cacher son choix et à faire croire qu’il a voté le retrait de la confiance au président du parti islamiste Ennahdha, alors qu’en réalité, il a mis dans l’urne un bulletin blanc ? N’assume-t-il pas ses choix ? De qui et de quoi a-t-il peur ? A-t-il honoré ainsi une promesse qu’il a faite à une tierce personne pour des raisons que seul Dieu connaît ?

Le propagandiste attitré des tyrans arabes

La duplicité (double jeu et double langage) est, on le sait, la marque des gens malhonnêtes et on ne peut pas dire que par sa volonté de tromper l’opinion, que trahit la vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, Safi Saïd a grandi dans le regard des Tunisiens.

Même Ben Ali a goûté à la propagande mielleuse de Safi Saïd.

Au contraire, ce Tunisien qui parle volontairement un arabe très oriental voire levantin pour ne pas dire libanais («Ichi… ichi… kada… kada…»), a perdu le peu de crédibilité qu’il avait auprès des plus crédules et des plus naïfs parmi ses compatriotes, qui ne connaissent pas son passé pour le moins trouble de propagandiste attitré des tyrans arabes, de Saddam Hussein à Mouammar Kadhafi, en passant par Zine El-Abidine Ben Ali.

Une distance énorme entre le dire et le faire

Pour noyer le poisson et détourner le débat, M. Saïd s’est interrogé, à propos de la vidéo qui l’a démasqué : «De quel droit m’espionne-t-on ?», feignant d’oublier qu’un homme politique a des comptes à rendre à ses électeurs et qu’il est normal que ses faits et gestes soient scrutés pour que l’on puisse vérifier leur degré de conformité avec ses déclarations. Et dans son cas, visiblement, la distance est énorme entre le dire et le faire…

Dorénavant, les Tunisiens ont de bonnes raisons de douter de la sincérité des propos de M. Saïd et de voir dans toutes ses déclarations, faits et gestes une volonté de les tromper.

Les politiques ne sont jamais aussi mal desservis que par eux-mêmes. Et c’est tant mieux ainsi…

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