Il avait promis 2 points-presse hebdomadaires pour tenir l’opinion public au courant de l’avancement des concertations relatives à la formation de son gouvernement, mais il aura fallu attendre le milieu de la 2e semaine de ces consultations pour avoir droit à une petite déclaration médiatique de Hichem Mechichi.
Arrêté pour répondre aux questions des journalistes présents à Dar Dhiafa, à Carthage, ce mercredi, 5 août 2020, le chef du gouvernement désigné est revenu sur les rencontres qu’il a eues cette semaine avec les représentants des partis et blocs parlementaires, ainsi que quelques députés indépendants.
«Les différentes parties politiques sont unanimes sur le constat», a lancé M. Mechichi, précisant qu’elles sont toutes d’accord que le pays traverse actuellement une période très difficile sur les plans économique et social.
«Mais les différends politiques sont encore présents et ils sont profonds», a-t-il regretté, ajoutant que le prochain gouvernement se doit de contenir ces désaccords, tout en adoptant les propositions «positives».
Mechichi a assuré, par ailleurs, qu’il a déjà un programme gouvernemental et que celui-ci a pour objectif d’«arrêter l’hémorragie des indicateurs économiques et sociaux».
«Nous n’avons pas la prétention de réaliser un sauvetage ou une révolution économique. Si nous réussissons à restaurer les équilibres [financiers] globaux, notamment en ce qui concerne le budget de l’Etat et les fondamentaux économiques, nous pourrons, dans un an et demi ou 2 ans, viser un décollage économique», a-t-il développé, assurant que pour ce faire, il est indispensable d’avoir, d’ici là, «une stabilité économique et gouvernementale».
En revanche, Hichem Mechichi n’a pas voulu donner des clarifications quant à la nature de la composition de son futur gouvernement, se contentant de dire que la structure de celui-ci sera fondée sur «le résultat» et pas l’élargissement ou le rétrécissement de ses composantes.
Rappelons, dans ce contexte, que selon le chef du bloc parlementaire de Tahya Tounes, Mustapha Ben Ahmed, qui a rencontré, hier, M. Mechichi, ce dernier a décidé d’opter pour un gouvernement de compétences indépendantes. Et au vu des tiraillements qui caractérisent la scène politique tunisienne, il serait surprenant qu’il fasse autrement.
C. B. Y.
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