Habib Khedher a annoncé aujourd’hui, vendredi 7 août 2020, avoir présenté, hier, sa démission de son poste de chef de cabinet du président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Rached Ghannouchi, qui l’a acceptée.
Dans un post publié sur sa page Facebook, où il a joint une copie de sa démission, Habib Khedher précise avoir démissionné après concertation avec Rached Ghannouchi, en commentant : «J’ai passé 8 mois particuliers et exceptionnels sur tous les plans, durant lesquels j’ai rempli ma tâche avec responsabilité».
Sans expliquer les raisons de sa démission, Habib Khedher a passé en revue les huit mois durant lesquels il a occupé le poste de chef de cabinet de Rached Ghannouchi, notamment la crise sanitaire liée au coronavirus, qui selon lui, «a imposé une vision différente des travaux de l’Assemblée avec des mécanismes et des structures à la mesure des exigences».
«J’ai passé huit mois au cours desquels j’ai été aux côtés du président du parlement, avec des conseils sincères, et une volonté d’assumer la responsabilité qui m’a été confiée», a-t-il encore écrit, en rappelant que l’Assemblée a connu beaucoup d’événements, citant notamment les sit-in (menés par les députés du Parti destourien libre), dont celui observé dans son bureau, et qui, rappelons-le, a été marqué par beaucoup de tensions.
Habib Khedher, qui estime avoir réussi sa mission, a conclu en remerciant Rached Ghannouchi pour sa confiance, tout en faisant son éloge et en remerciant les députés et les employés de l’Assemblée, et en appelant toutes les parties à agir avec responsabilité pour sortir le pays de la crise économique et sociale.
L’image que donne le démissionnaire de son mandat ne ressemble pas à celle qu’en ont gardée une majorité de députés et d’analystes politiques: pendant les 8 mois passés à la tête du cabinet de Ghannouchi, M. Khedher s’est comporté moins comme un agent public au service de la nation que comme un valet de son maître et un militant du parti islamiste Ennahdha. Et cela n’a pas manqué de lui être signifié, plusieurs fois, mais il a continué dans la direction partisane qu’il s’était tracée, ne connaissant aucune autre.
En d’autres termes, il a apporté la preuve s’il en est encore besoin que les islamistes sont les membres d’une secte et se comportent toujours ainsi: ils n’ont aucun sens de l’Etat et de l’intérêt public.
Y. N.
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