Ennahdha est toujours attaché à l’idée d’un gouvernement d’union nationale, rassemblant tous les partis et familles politiques. C’est ce qu’a signifié Rached Ghannouchi, président du mouvement islamiste, à Hichem Mechichi, chef du gouvernement désigné, en fin de semaine dernière. L’en a-t-il convaincu ? Pas sûr…
Réunis samedi dernier, 8 août 2020, au domicile du ministre des Affaires sociales, Mohamed Habib Kchaou, les deux hommes ont notamment discuté de la structure du nouveau gouvernement.
Mais contrairement à la volonté exprimée par le président du Parlement, Mechichi se dirige vers la formation d’un gouvernement de compétences nationales, issues du 3e ou 4e rang des partis. C’est ce qu’il a fait savoir à Ghannouchi, soulignant qu’il partage cette vision avec le président de la république, Kaïs Saïed.
L’objectif est de mettre le gouvernement à l’abri des tiraillements politiques interminables qui opposent les partis, et dont on a vécu une malheureuse démonstration lors du mandat du chef du gouvernement démissionnaire, Elyes Fakhfakh, mais sans pour autant les exclure totalement.
Cela dit, l’hypothèse d’un gouvernement totalement non-partisan ou celle d’un gouvernement «hybride», renfermant entre autres des ministres indépendants, restent d’actualité.
C. B. Y.
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