Une page sponsorisée sur Facebook surnommée «Sauvez la Culture de Chiraz Laatiri» avec pour photo de profil celle de la ministre des Affaires culturelles avec la fameuse injonction pseudo-révolutionnaire «DEGAGE» en gras et en rouge sur la photo.
La page a vu le jour hier, jeudi 13 août 2020, jour de célébration de la Journée nationale de la femme, ce qui en dit long sur le cynisme de ses promoteurs.
La même page publie aujourd’hui un article pas du tout innocent du journal ‘‘Achourouk’’ au titre racoleur «Accusations à la ministre… suspicions dans la nomination de 45 responsables et malhonnêteté dans la gestion de l’argent des artistes». Article publié au lendemain de la création de cette page Facebook. Simple coïncidence, sans doute !
Ce qui est malsain et vicieux dans cette affaire c’est que celui ou celle qui est derrière cette page avance lâchement à visage masqué, au lieu d’exprimer courageusement ses griefs contre la ministre en dévoilant son identité; et en plus, il sponsorise avec la devise étrangère une page facebook pour salir la réputation d’une ministre comme si Facebook était un tribunal.
Enfin, Chiraz Laatiri est sur le départ, le gouvernement auquel elle appartient est démissionnaire et s’apprête à partir dans quelques jours à moins que celui ou celle qui est derrière cette page de manipulation de l’opinion publique craint qu’elle soit confirmée dans son poste dans le prochain gouvernement Mechichi ou qu’il ou qu’elle cherche à prendre la place.
Dans les deux cas, ces pratiques sont d’une grande bassesse morale, mais elles sont fréquentes en Tunisie et beaucoup d’activistes politiques y recourent pour faire leur propre propagande ou, plus mesquin encore, pour descendre en pièces leurs adversaires par des inox, des désinformations voire des insultes. Leur devise est le fameux adage : «Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose».
I. B.
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