Alors que sa présidente Abir Moussi vient en seconde position, derrière le président Kaïs Saïed, dans les intentions de vote pour la présidentielle, le Parti destourien libre (PDL) est en tête des intentions de vote pour les législatives si celles-ci devaient se tenir aujourd’hui.
Selon le sondage d’opinion réalisé par Sigma Conseil au cours de la première semaine de ce mois et dont les résultats ont été publiés aujourd’hui, vendredi 14 août 2020, par le journal ‘‘Al-Mahreb’’, portant sur les intentions de vote des Tunisiennes et des Tunisiens pour les législatives, le PDL a été crédité de 35,8% des intentions de vote, contre 29% un mois auparavant, soit un gain de 6,8% en un mois grignotés aux autres partis de centre droit et de centre gauche, dont la plupart sont en perte de vitesse dans les sondages.
En seconde position vient Ennahdha, lui aussi en recul et qui va devoir s’habituer à ne plus figurer en tête. Avec 21,9% des intentions de vote, soit une perte de 3 points en un mois, et 13,9% en moins que son principal et redoutable adversaire, le PDL, le parti islamiste tunisien voit sa popularité s’effriter, et pour cause : au pouvoir depuis 2011, il ne peut renier sa responsabilité dans la crise générale que vit actuellement le pays où tous les clignotants sont au rouge. La versatilité de ses dirigeants et leurs changements constants de positions et d’alliances explique aussi sans doute le recul d’Ennahdha dans les intentions de vote des Tunisiens.
Malgré les déboires judiciaires de son président, le magnat de la télévision et de la publicité, Nabil Karoui et les démissions en série au sein de son bloc parlementaire, Qalb Tounes vient en 3e position avec 10% d’intentions de vote, contre 11% en juillet.
Attayar est en quatrième position avec le score de 6,6% (-0,4% en un mois) alors que la coalition Al-Karama le talonne avec 6,3%, contre 6,7% en juillet.
Le seul gagnant est, à l’évidence, le PDL, le seul parti dont l’identité ne souffre aucune confusion et qui reste fermement opposé à l’islam politique et n’accepte ni concession ni consensus. La clarté finit par payer lorsque la scène politique se caractérise par sa versatilité et son inconsistance.
Imed Bahri
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