Attayar a annoncé aujourd’hui, mardi 18 août 2020, avoir porté plainte pour diffamation contre le député du mouvement Amal wa 3amal, Yassine Ayari, qui a accusé le parti de Mohamed Abbou de corruption.
Cette plainte fait suite au statut publié, ce matin, par Yassine Ayari, sur son compte Facebook, où il commente le récent décret-loi, permettant l’usage de sacs en plastique à la place de ceux en papier kraft pour l’emballage du ciment : «Cette décision est en contradiction totale avec la politique environnementale de l’Etat», a-t-il écrit, en affirmant qu’un homme d’affaires, propriétaire d’une entreprise de production des sacs en plastique, aurait financé la campagne électorale d’Attayar et que cette affaire serait liée à de la corruption.
«C’est comme un renvoi d’ascenseur entre ce gouvernement et ses amis. une décision de ce ministre des masques et des sacs en plastique», a-t-il encore écrit, par allusion au parti Attayar, qu’il accuse d’avoir facilité cette décision prise par le ministère de l’Industrie.
De son côté, Attayar, qui affirme que les propos de Yassine Ayari sont mensongers et nie toute implication dans cette affaire, a affirmé avoir saisi la justice pour mettre fin à la désinformation et à la diffamation.
On remarquera au passage que les coups d’éclat de M. Ayari sont très sélectifs: ce député du parti islamiste Ennahdha s’attaque de préférence aux partis et aux personnalités auxquels Ennahdha est hostile. Il a déjà sur son tableau de chasse le chef de gouvernement de gestion des affaires courantes Elyes Fakhfakh, qui, depuis son investiture, fin février dernier, avait résisté aux pressions du parti islamiste et refusé de nommer au gouvernement les personnes que ce dernier voulait lui imposer.
Un député soi-disant indépendant, mais en mission commandé: voilà le Zorro de la lutte contre la corruption sévissant au Palais du Bardo.
Y. N.
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