Hamadi Agrebi, repose en paix, tu demeureras toujours vivant dans les cœurs et dans les esprits de tous ceux qui se sentaient fiers d’être Tunisiens quand ils te regardaient jouer.
Par Dr Mounir Hanablia *
Hamadi Agrebi, le grand footballeur du Club sportif sfaxien (CSS) des années 70 vient de tirer sa révérence des suites d’une maladie, à 69 ans. En compagnie du regretté Mohamed Ali Akid et de Mokhtar Dhouib, il avait écrit l’une des plus belles pages sportives de l’histoire de son club.
Au sein de l’équipe nationale en compagnie de Tarek Dhiab et Néjib Gommidh il allait former l’un des meilleurs milieux de terrain du continent, et conduire le onze tunisien en 1978 vers la conquête de la seule place qualificative de l’Afrique, pour le tournoi final, en Argentine.
Là, Hamadi Agrebi, contre le Mexique, battu 3 à 1 par notre équipe, la Pologne vainqueur 1à 0 dans la douleur, et l’Allemagne à l’issue d’un match nul sans buts, allait démontrer qu’il n’avait rien à envier à ses adversaires des équipes les plus prestigieuses sur le plan de la virtuosité technique, bien au contraire.
On se souviendra toujours de ce sublime petit pont sur le polonais Gorgon qui s’était retrouvé par terre sans comprendre trop comment, sous les acclamations d’un public argentin, fin connaisseur en la matière, son sourire à la fin de ce match malgré la défaite, ou bien le pénalty non concédé par l’arbitre lorsque au terme d’un une deux avec un partenaire, et seul face au gardien allemand, il avait été abattu, victime d’une poussée dans le dos par un défenseur allemand.
C’était l’époque bénie où tous les différends et toutes les différences s’estompaient quand l’équipe de Tunisie jouait, où elle bénéficiait d’un appui populaire sans faille, et où elle faisait honneur à son pays sur tous les terrains de jeu du monde par la qualité de son jeu, son esprit sportif, et le talent de ses joueurs et de son entraîneur, Abdelmagid Chettali.
Hamadi Agrebi, repose en paix, tu demeureras toujours vivant dans les cœurs et dans les esprits de tous ceux qui se sentaient fiers d’être Tunisiens quand ils te regardaient jouer.
* Cardiologue, Gammarth, La Marsa.
Donnez votre avis