Alors qu’il était parmi les rares partis à avoir annoncé son soutien préliminaire au gouvernement Mechichi, le mouvement Echaâb semble en train de connaître un revirement d’opinion. A un jour de la plénière consacré au vote de confiance, les dirigeants du parti nationaliste arabe sont toujours hésitants.
Selon les dernières indications politiques, Echaâb devrait même voter contre le gouvernement de Hichem Mechichi, surtout après le rapprochement, enregistré la semaine dernière, entre ce dernier et le mouvement Ennahdha.
C’est ce qu’a laissé entendre ce matin, lundi 31 août 2020, Haykel Mekki, dirigeant d’Echaâb, lors d’une interview accordée à Shems FM, parlant de «séduction» entre Mechichi, Ennahdha et ses partenaires (par allusion à Qalb Tounes). Une séduction qui devrait, selon lui, permettre au prochain gouvernement d’obtenir la confiance du Parlement.
Toutefois, si on en croit M. Mekkki, ce n’est pas ce rapprochement qui a poussé Echaâb à remettre en question sa position concernant le vote de confiance au gouvernement Mechichi, mais le fait que le chef du gouvernement désigné a, jusque-là, ignoré les demandes du parti de Zouhaïr Maghzaoui, à savoir «fixer une durée pour son futur gouvernement [d’un an ou un an et demi], à l’issue de laquelle il s’engage à revenir au Parlement pour renouveler sa confiance, et donner les grandes lignes de son programme gouvernemental».
Haykel Mekki, a par ailleurs, exprimé ses craintes par rapport à l’orientation sociale qu’adopterait le gouvernement Mechichi, avec la présence de plusieurs ministres libéraux (sur le plan économique), à l’instar d’Ali Koôli, banquier de son état, ancien dirigeant d’Afek Tounes, qui est proposé en tant que ministre de l’Economie, des Finances et de l’Investissement.
C. B. Y.
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