En réaction au discours du président de la république, Kaïs Saïd, lors de la cérémonie de prestation de serment du gouvernement de Hichem Mechichi, le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, a estimé, ce jeudi 3 septembre 2020, en marge de la cérémonie de passation des pouvoirs, que les paroles du chef de l’Etat n’émanaient pas du néant, l’appelant, toutefois, à être plus explicite.
Pour rappel, Kaïs Saïed avait tiré à boulets rouges sur ses détracteurs, sans les nommer, assurant qu’ils complotaient pour leurs propres intérêts et au détriment de la patrie, notamment avec des forces étrangères.
Il a ainsi répondu aux nombreuses critiques dont il a fait l’objet, la veille, lors de la plénière consacrée au vote de confiance au nouveau gouvernement, principalement de la part des députés de Qalb Tounes et d’Al-Karama.
Selon Taboubi, qui a donné une déclaration à Mosaïque FM, le chef de l’Etat a certainement suffisamment de motifs pour tenir un discours aussi hostile, espérant qu’il «nomme les choses par leurs noms pour que les vérités soient dévoilées».
Le syndicaliste a, sur un autre plan, souligné la nécessité pour le gouvernement de Hichem Mechichi de restaurer une nouvelle dynamique économique.
D’un autre côté, commentant la proposition de plusieurs politiciens, dont les dirigeants du mouvement Echaâb, de mettre en place une trêve sociale en Tunisie, Taboubi a estimé que cela n’était pas nécessaire car nous ne sommes dans un état de guerre. «Le plus important est la création d’un climats de stabilité sociale», a-t-il ajouté.
C. B. Y.
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