Démis de ses fonctions le 24 août 2020, le président de l’Instance de lutte contre la corruption (Inlucc), Chawki Tabib, s’est, finalement, résolu à quitter son poste et a annoncé à son successeur, Imed Boukhris, qu’il avait entamé les procédures de passation des pouvoirs.
C’est ce qu’il a annoncé ce jeudi, 3 septembre, sur sa page Facebook, justifiant cette décision par le fait que le tribunal administratif avait tardé à donner suite à son appel contre la décision de son limogeage par l’ancien chef de gouvernement, Elyes Fakhfakh.
Une décision qu’il considère anticonstitutionnelle et entrant dans le cadre d’un règlement de compte de la part de Fakhfakh, dont des dossiers de conflits d’intérêt et de soupçons de corruption, qui le concernent personnellement, avaient été documentés par l’Inlucc et transférés à la justice.
L’avocat a, par ailleurs, expliqué qu’en recourant au tribunal administratif, son objectif n’était pas de s’accrocher à son poste, rappelant qu’il n’avait même pas présenté de candidature pour faire partie de l’instance constitutionnelle permanente.
«Il s’agit d’une décision qui émane de mon intime conviction de la nécessité d’empêcher le pouvoir exécutif d’abuser de ses pouvoirs pour porter préjudice à l’indépendance des instances publiques indépendantes, ainsi qu’aux autres pouvoirs, à l’instar de la magistrature, les médias et la société civile», a-t-il développé.
Rappelons que le nouveau président de l’Inlucc, Imed Boukhris (photo ci-haut), qui avait été nommé par Elyes Fakhfakh, a prêté serment, hier, au palais présidentiel de Carthage, devant le président de la république, Kaïs Saïed.
C. B. Y.
Donnez votre avis