Face aux informations dévoilées avant-hier, lundi 14 septembre 2020, par l’Instance nationale de lutte contre la corruption (Inlucc) sur l’existence de soupçons de corruption financière et administrative autour d’un représentant de Tunisair en Espagne et au Portugal, la compagnie aérienne nationale a publié, ce mercredi, un communiqué pour revenir sur ce dossier.
Tunisair a indiqué que cette affaire remonte à l’année 2017, assurant qu’une enquête administrative avait déjà été ouverte à cet effet et que celle-ci avait bel et bien révélé l’existence de dépassements commis par son représentant.
Le dossier a par ailleurs été transféré à la justice en septembre 2017, ajoute le communiqué, soulignant que des mesures administratives avaient été prises à l’encontre de la personne concernée.
Rappelons que l’Inlucc a fait savoir que l’employé en question avait signé un contrat de partenariat avec une agence de publicité créée par sa femme quelques jours plus tôt et que le contrat prévoyait notamment la fourniture d’articles publicitaires d’une valeur de 24.000 euros, soit près des deux tiers du montant autorisée par la loi.
Mais ce n’est pas tout. Selon le rapport de l’Inlucc, le responsable avait commis d’autres dépassements, comme le fait de collaborer, au Portugal, avec le propriétaire d’une agence de voyages qui devait à Tunisair un montant de 200.000 euros et qui faisait l’objet de poursuites par d’autres institutions créancières, ou encore de continuer à travailler avec un agent de voyages ayant déclaré faillite au Portugal et déménagé en Espagne.
C. B. Y.
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