Face à la détérioration de la situation épidémique en Tunisie, le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, a donné, ce lundi 21 septembre 2020, des instructions d’intensifier les campagnes de sécurité visant à imposer l’utilisation des moyens de prévention contre le coronavirus, à l’instar du port des masques de protection dans les espaces publics.
Lors de sa rencontre avec le ministre de l’Intérieur, Taoufik Charfeddine, ainsi que des hauts responsables de la sécurité, ce matin, au palais de la Kasbah, Mechichi a insisté sur l’importance de consolider ces campagnes de contrôle, notamment dans les lieux de rassemblement, tels que les moyens de transport, les stations, les établissements d’enseignement et là où il y a prestation de services aux citoyens.
Il a également appelé les administrations publiques à interdire à tout individu ne portant pas de bavette d’entrer.
Dans le même contexte, Mechichi a souligné la nécessité de fournir les moyens de protection et de prévention contre le coronavirus en priorité au personnel du ministère de la Santé, ainsi qu’aux sécuritaires, «les soldats de premier rang face à cette pandémie», selon l’expression employée par la présidence du gouvernement dans son communiqué.
Le chef du gouvernement a également décidé de mettre en place une salle d’opérations spéciales au sein de la direction générale de la Garde nationale à El Aouina (gouvernorat de Tunis), sous la direction de la présidence du gouvernement, dans le but de faire face aux urgences liées la pandémie et d’intervenir rapidement en cas de besoin.
Cette salle comprendra des représentants des ministères de la Défense, de l’Intérieur, de la Santé publique, de l’Environnement et des Affaires locales, de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et du Transport de la Logistique.
Pas de mesures drastiques donc, contrairement à certaines rumeurs circulant de plus en plus sur les réseaux sociaux concernant la mise en place, de nouveau, d’un confinement sanitaire général. Mechichi a, d’ailleurs, indiqué aujourd’hui, dans une déclaration médiatique, que cela n’est pas envisageable actuellement.
C’est évidemment la situation économique critique du pays qui rend cette solution inadéquate, même si le gouvernement pourrait être contraint de l’adopter dans les prochains jours, en cas de saturation des établissements sanitaires.
C. B. Y.
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