A partir de demain, mardi 6 octobre 2020, les employés de la fonction publique assureront la continuité des services suivant une alternance de deux séances uniques, conformément aux nouvelles décisions gouvernementales visant à lutter contre le coronavirus. Mais qu’en est-il du secteur privé?
Celui-ci a été totalement ignoré par le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, dans son discours de samedi dernier, ce qui a suscité de l’incompréhension, voire de l’indignation, chez une partie de l’opinion publique.
Or, selon Hasna Ben Slimane, ministre chargée de la Fonction publique, «il n’appartient pas au ministère d’organiser le travail dans le secteur privé», car, selon elle, «le secteur connaît mieux sa situation».
Ben Slimane a, par ailleurs, tenu à assurer qu’aucun droit supplémentaire n’avait été accordé aux employés de la fonction publique, qui «n’ont pas eu le droit de cesser de travailler», selon son expression.
«Il s’agit plutôt d’une décision exceptionnelle prise par l’autorité de contrôle à la demande des autorités sanitaires, visant à réduire la présence simultanée de personnes à l’intérieur des moyens de transport», a-t-elle encore expliqué.
Certes le département de la Fonction publique n’est pas légalement concerné par le secteur privé, mais cela rend-il pour autant ce secteur plus à même de prendre des décisions sanitaires que le gouvernement, qui jouit d’une assistance scientifique ? Cela semble moins certain.
Quoi qu’il en soit, c’est le gouvernement qui est responsable de la politique de lutte contre la crise sanitaire. Il peut évidemment choisir de s’abstenir de se mêler de l’organisation de travail du secteur privé, notamment pour des raisons économiques, mais dans tous les cas, il doit assumer la responsabilité de ses décisions.
C. B. Y.
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