Ils s’appellent Seïfeddine Makhlouf, Nabil Karoui, Rached Ghannouchi et Hichem Mechichi et ils se sont mobilisés corps et âme pour faire passer le dangereux projet d’amendement du décret-loi 116 du 2 novembre 2011 relatif à la communication audiovisuelle. Si ce projet est adopté, la Tunisie deviendra le paradis du blanchiment d’argent dans l’audiovisuel et la porte sera ouverte à toutes les mafias malfaisantes.
Par Imed Bahri
L’agitateur agité Seïfeddine Makhlouf ,qui préside l’alliance pseudo-révolutionnaire et islamo-populiste d’Al-Karama, est celui dont le bloc parlementaire a déposé ce projet d’amendement explosif à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). Il est officiellement à l’origine de ce projet mais les gens bien informés et les observateurs avertis savent pertinemment que celui-ci a été préparé et conçu par Ennahdha et Qalb Tounes, mais comme pour Ennahdha qui joue au sage parti de gouvernement, un tel texte explosif risque de lui attirer les foudres de partout, Nabil Karoui, dont Qalb Tounes est le gadget politique, est un hors-la-loi notoire du paysage audiovisuel avec sa chaîne Nessma, diffusant illégalement depuis 2014, ça aurait été trop flagrant que son bloc parlementaire présente ce projet d’amendement.
Un projet sulfureux de délinquance médiatique
Pour toutes ces raisons, il a donc été convenu que la grande gueule Seïfeddine Makhlouf, chargé des basses besognes de l’alliance islamo-affairiste et de Qalb Ennahdha en particulier, présente ce projet d’amendement sulfureux de délinquance médiatique mais les instigateurs ne sont autres que le tandem du mal Rached Ghannouchi et Nabil Karoui.
Rached Ghannouchi, l’infatigable et inépuisable papy des islamistes tunisiens, est à la tête d’une formation politique prédatrice qui cherche à étendre sa mainmise partout sans aucune retenue, aussi bien les institutions de l’Etat, l’administration publique, le corps sécuritaire, la société civile, le monde des affaires, les clubs sportifs mais aussi les médias. Ces médias ont d’ailleurs toujours été une cible préférée des attaques des Nahdhouis et de leur base déjantée qui ont les ont baptisés dès 2011 «médias de la honte» («Îlam Al-Âr»).
Le moment est donc venu pour régler son compte aux médias tunisiens, se venger et les écraser en dérégulant complètement le secteur et en faisant un paradis pour le blanchiment d’argent. Ce qui permettra à l’argent sale et au cash des islamistes de noyer le paysage audiovisuel par des chaînes de télévision et des stations radio qui leur seront inféodées. Ce qui permettra aussi aux services de renseignement de l’Axe Ankara-Doha de venir ouvrir des chaînes via leurs sbires locaux et de manipuler l’opinion tunisienne afin de pouvoir concrétiser leur agenda islamiste et de faire de la Tunisie une province de l’Axe Turquie-Qatar comme c’est le cas de la Tripolitaine aujourd’hui en Libye.
Le but du tandem Ghannouchi-Karoui, légaliser l’illégal
Également, Ghannouchi qui contrôle, indirectement, plusieurs médias audiovisuels à l’instar de la très louche Hannibal TV, dont personne ne connaît le véritable propriétaire, et Zitouna TV, empêtrés dans des situations illégales, espère régulariser la situation de ces chaînes avec l’adoption du projet d’amendement explosif présenté par la coalition islamo-populiste Al-Karama, excroissance radicale et populiste d’Ennahdha.
Nabil Karoui, l’inépuisable affairiste véreux toujours en forme pour pourrir la vie politique, le secteur médiatique et le climat des affaires, rêve, pour sa part, de régulariser la situation de sa chaîne illégale Nessma, son gadget qui assure sa médiatisation, celui de ses amis et son arme pour massacrer la réputation de ses adversaires. Ce projet d’amendement lui permettra, lui aussi, de régulariser la situation de sa chaîne Nessma, de se débarrasser des membres de la Haute autorité indépendance de la communication audiovisuelle (Haica) et surtout de son ennemi Hichem Snoussi, l’un de ses membres les plus actifs, trop encombrant à son goût, qui lui a tenu tête ces dernières années. Karoui a toujours préféré les profils des courtisans ou des soumis qui le servent et servent ses intérêts. Avec le projet d’amendement présenté par Al-Karama mais dont il est avec Ghannouchi à l’origine, les membres de la Haica seront élus à la majorité absolue par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) ce qui veut dire que c’est son parti ainsi qu’Ennahdha et Al-Karama qui les éliront désormais, puisque cette «troîka du mal» y dispose de la majorité des voix.
Avec un secteur audiovisuel dérégulé et échappant à toute réglementation, Karoui, qui se rêve en dieu des médias tunisiens, pourra également ruiner les réputations, vouer aux gémonies et racketter qui il veut, comme il veut et autant qu’il veut sans le moindre souci.
Hichem Mechichi à la manœuvre au service de la «troïka du mal»
Et, last but not least, Hichem Mechichi, le beau et délicieux chef de gouvernement, notre quatrième larron sans qui se projet d’amendement n’aurait jamais pu voir le jour. Cet énarque ambitieux, sans foi ni loi, un cynique doublé d’un irresponsable, a en effet retiré le projet d’amendement du décret-loi 116 présenté par le gouvernement afin que celui d’Al-Karama puisse être voté en séance plénière.
M. Mechichi s’en fout royalement que l’amendement de la coalition islamo-populiste Al-Karama passe et que la Tunisie devienne le paradis du blanchiment de l’argent sale dans les médias. Il y est indifférent, complètement indifférent. Ce qui l’intéresse seulement et uniquement c’est sa carrière. Pour notre beau et délicieux chef de gouvernement, il n’y a que sa petite personne qui importe et la suite de sa fulgurante carrière. Il est prêt à servir à outrance l’alliance islamo-affairiste, l’essentiel c’est qu’il reste chef de gouvernement. Le pouvoir, le pouvoir et toujours le pouvoir, c’est ce qui intéresse le fonctionnaire devenu par accident de l’Histoire chef de gouvernement.
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