Dans la situation actuelle de la Tunisie, le recours à la planche à billets est la solution la plus dangereuse pour trouver les liquidités nécessaires au financement du budget de l’Etat, a déclaré Marouane Abassi.
Le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), qui était auditionné aujourd’hui, mercredi 18 octobre 2020, par la Commission des finances à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) à propos du financement du budget de l’Etat complémentaire 2020 et du budget de l’Etat 2021, actuellement examinés par le parlement, a indiqué que, pour pouvoir financer directement les caisses de l’Etat, la BCT a besoin d’une autorisation exceptionnelle de l’Assemblée.
M. Abassi a aussi appelé à un débat urgent entre les diverses instances et structures de l’Etat pour établir un plan clair visant à trouver les financements nécessaires à la maîtrise du déficit public, qui risque d’atteindre, à la fin de cette année 2020, un niveau sans précédent estimé à 13,4% du PIB.
En réponse aux députés ayant mis en question le principe de l’indépendance de la BCT vis-à-vis du gouvernement garantie par une loi promulguée en 2016, M. Abassi les a avertis contre toute tentative de changement de cette loi organisant le travail de la BCT. Il s’est dit fermement opposé à une telle démarche, car la Tunisie est sous la loupe des bailleurs de fonds et des organisations financières internationales, et toute atteinte à l’indépendance de la BCT pourrait affecter négativement la notation souveraine du pays.
I. B.
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