Abdelmajid Ezzar, président de l’Union tunisienne de l’agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche (Utap), est revenu, ce lundi 9 novembre 2020, dans une déclaration accordée au quotidien “Al Chourouk”, sur le problème sanitaire qui est en train de se propager en Tunisie chez le bétail, à savoir celui de la fièvre catarrhale (communément connue sous le nom de la maladie de la langue bleue).
Ezzar a déclaré que cette maladie est le fruit des circonstances économiques difficiles que vit le pays. «L’Etat a annulé la vaccination [du bétail], cette année, pour des raisons financières, et parce que le bétail ne proteste pas… alors nous avons récolté la langue bleue», a-t-il regretté.
Il a également souligné que l’Etat n’a pas non plus mené de campagne de pulvérisation des pesticides pour lutter contre les moustiques qui transmettent le virus aux troupeaux. «Le bétail et les éleveurs ont finalement été les victimes», déplore-t-il encore.
Ezzar a assuré, dans le même contexte, que «les petits agriculteurs», qui représentent, selon lui, 80% de tous les agriculteurs tunisiens, «sont incapables de lutter [seuls] contre les épidémies».
Il a, par ailleurs, précisé que la langue bleue a frappé 7% des vaches et que le taux de mortalité de la maladie a été d’environ 1%. Parmi 500.000 vaches au total, près de 35.000 ont donc été infectées.
Chez les moutons, 22.000 environ ont été infectés sur un total de 5 millions, selon la même source, qui a assuré que cette situation a porté préjudice aux secteurs de la viande et du lait.
C. B. Y.
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