La députée du Courant démocrate (Attayar), Samia Abbou, a assuré hier, jeudi 12 novembre 2020, lors de la plénière consacré au Conseil supérieur de la magistrature (CSM), que le premier président de la Cour de cassation, Taieb Rached, était impliqué dans une affaire de corruption financière.
Elle a ajouté que le procureur de la république près le Tribunal de première instance de Tunis avait déjà adressé au CSM une demande de levée d’immunité à son sujet, notant que ce dossier n’a pas été examiné depuis le 10 septembre dernier.
Selon Abbou, le magistrat en question possède, illégalement, des biens immobiliers valant des millions de dinars et exercerait des actes illicites en étroite collaboration avec deux autres juges qui, eux, ont été limogés.
De son côté, la présidente du Conseil de l’ordre judiciaire, Malika Mzari, a préféré opter, dans sa réponse à l’intervention de Abbou, pour la langue de bois, en assurant qu’il est «inapproprié d’accuser un juge de corruption» (comme si les gens pouvaient être corruptibles ou pas en fonction de leurs professions).
Bref, la justice tunisienne, censée être la gardienne de la jeune démocratie tunisienne, n’a pas fini de ternir son image…
C. B. Y.
Donnez votre avis