Après plusieurs semaines de fermeture, les galeries d’art ont de nouveau rouvert leurs portes au public. Plusieurs expositions sont ainsi proposées durant ce mois.
Par Fawz Benali
Fortement touché par la crise sanitaire mondiale liée au coronavirus (Covid-19), le secteur culturel tente tant bien que mal de se relever et reprendre son cours normal.
Alors que de nombreux festivals et événements culturels sont reportés ou annulés, des films qui peinent à sortir sur le grand-écran…, les galeries reprennent doucement leurs activités en accueillant de nouvelles expositions, tout en renonçant aux vernissages afin de respecter le protocole sanitaire relatif aux espaces culturels.
La culture reprend doucement son souffle
Du côté de la banlieue nord de la capitale, là où se trouvent le plus grand nombre de galeries d’art, trois expositions ont lieu en ce moment. L’espace Yosr Ben Ammar Gallery à Gammarth accueille jusqu’au mois de janvier 2021 l’exposition collective «Trivium» de Mohamed Amine Hamouda, Najah Zarbout et Oussama Troudi. Ces trois artistes et enseignants d’art ont choisi d’explorer le papier comme support et matériau dans une approche plurielle autour des arts visuels. Malgré leurs inspirations et parcours différents, ils ont réussi à donner forme à un projet harmonieux, d’où le choix du titre «Trivium» qui signifie en grec le point de rencontre de trois voies.
La librairie et galerie Fahrenheit 451 à Carthage organise également en ce moment et jusqu’au 2 décembre prochain l’exposition personnelle de l’artiste plasticienne belge Kathleen de Meeûs «Kat Dems» (Dessins techniques mixtes) où elle rend hommage à la Tunisie à travers une collection d’une quarantaine de tableaux où elle dépeint son quotidien et les paysages qui l’ont marquée durant ses déambulations à travers le pays et où elle explore sa large palette de matériaux et de couleurs dans la réalisation de ses dessins de techniques mixtes.
Les expositions fleurissent de partout
D’autre part, la galerie Saladin à Sidi Bou Saïd invite le public à découvrir une exposition assez atypique de l’artiste Sawsen Laouiti, intitulée «Mindfulness». Il s’agit de sa première exposition personnelle où elle a souhaité partager son parcours et ses fragments de vie.
Déambuler dans la galerie devient presque un voyage onirique faisant de chaque objet exposé une expérience sensorielle notamment les origamis en papier. «Chaque pli devient alors une méditation qui transforme la composition artistique en un état de transe et qui libère un champ énergétique unique», indique l’artiste.
En dehors de la capitale, et au cœur de la ville de Sousse, le nouveau centre culturel Préface inaugure sa galerie et organise sa première exposition «Tra’S» du jeune artiste calligraphe tunisien Mohamed Ben Dhia, fruit de 36 mois d’exploration de techniques, de matières et de supports divers.
A seulement 26 ans, l’artiste autodidacte nous présente une série d’œuvres où il tente de libérer les lettres arabes des règles de l’écriture codifiée et propose une nouvelle vision esthétique de la langue sans lui ôter son authenticité.
Les expositions à distance continuent aussi avec une exposition en ligne organisée par la galerie Alexandre Roubtzoff qui propose 90 œuvres d’artistes tunisiens, ainsi qu’un catalogue de 64 autres œuvres orientalistes appartenant à des collectionneurs privés, proposées par Marsa Enchères.
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