Suites aux déclarations de Hatem Boulabiar, ancien membre du Conseil de la Choura d’Ennahdha et candidat au 1er tour de la présidentielle anticipée de 2019, accusant le député Al-Karama, Seifeddine Makhlouf, de demander de l’argent à des citoyens fichés S17, pour les défendre, Salem Labiadh, élu du mouvement Al-Chaab a appelé à l’ouverture d’une enquête : «Il est inadmissible qu’un député profite de son poste, nous sommes dans l’obligation de défendre nos concitoyens que nous représentons, et ce sans percevoir de l’argent».
Prenant la parole, ce lundi 30 novembre 2020, à l’Assemblée des représentant du peuple (ARP), lors de la plénière consacrée à l’examen du projet de loi de Finances 2021, Salem Laniadh s’est adressé au ministre de l’Intérieur, Taoufik Charfeddine, en lui demandant d’enquêter sur cette affaire.
«Un député, avocat de son état, profiterait de sa position pour percevoir de l’argent. Même s’il s’agit d’une simple rumeur, une enquête doit-être ouverte monsieur le ministre», a-t-il dit, tout en appelant l’Assemblée à enquêter également de son côté : «cela ne fait pas honneur à notre parlement ! C’est une honte !»
Rappelons que Hatem Boulabiar avait assuré, hier sur Radio Med, avoir rencontré un salafiste qui affirme que Seifeddine Makhlouf est parvenu à retirer son nom des la fiche S17, et qu’il a du en contrepartie lui donner… 17.000 dinars !
Hatem Boulabiar affirme même avoir parlé de ce sujet avec Seifeddine Makhlouf… et l’a invité à rendre public ses comptes.
Ce dernier, a cependant démenti cette histoire, en accusant Hatem Boulabiar de «menteur»: «Il a inventé une discussion qui n’a jamais eu lieu entre nous» , a-t-il écrit dans un post garni d’insultes auxquelles il nous a habitués…
Notons qu’un citoyen fiché S17, fait l’objet de procédures frontalières pour suspicion de lien avec le terrorisme.
Y. N.
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