L’initiative de la tenue d’un dialogue national présentée par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) au président de la république, Kaïs Saïed, ne prévoit pas la participation de la coalition Al-Karama. Selon le secrétaire général adjoint de la centrale syndicale, Sami Tahri, la coalition islamiste ne peut pas participer à un dialogue. Et pour cause…
Dans une déclaration accordée, ce mercredi 2 décembre 2020, à la radio Shems FM, M. Tahri a estimé qu’Al-Karama «a été et est encore la cause de la crise au sein du Parlement», assurant qu’elle s’est-exclue elle-même de l’initiative de l’UGTT car elle ne croit pas au dialogue.
«Ils refusent le dialogue et considèrent toute initiative comme une violation de la légalité», a-t-il développé.
Tahri a, par ailleurs, déclaré que les chances d’un dialogue au sein du Parlement ont diminué, en particulier avec certains partis «qui n’appellent qu’à la violence», ajoutant que «si le Parlement fonctionnait normalement, nous n’aurions pas besoin de dialogues et de discussions pour résoudre la crise».
Rappelons que depuis les législatives de 2019, les rapports entre l’UGTT et la coalition de Seifeddine Makhlouf est très conflictuelle. De nombreuses critiques, insultes et accusations, notamment de violence, sont constamment échangées entre les deux parties.
C. B. Y.
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