Des traitements simples, utilisés dans le cadre des récentes études sur la Covid-19, permettent de dire que les infections virales, dans leur ensemble, seront bientôt de mieux en mieux diagnostiquées et soignées, y compris dans leurs formes les plus sévères.
Par Dr Mounir Hanablia *
L’infection par le virus de la Covid-19 par les travaux de recherche qu’elle suscite est en train de donner un formidable coup de fouet à la médecine. Ainsi il sera probablement possible de prédire, dans un proche avenir, dès l’accès à l’hôpital, si un patient infecté devra ou non être hospitalisé avant même la survenue de l’inflammation sévère, quand il devra éventuellement l’être, et ce grâce à l’analyse d’une goutte de sang prélevée au doigt à la recherche de 27 protéines sanguines dont on a découvert que leur présence jalonnait les différents stades de la maladie, et en prédisait les formes les plus sévères bien avant leur survenue.
Les premières études effectuées sur 160 patients malades ont révélé une très bonne valeur prédictive du test.
D’autre part, la recherche de Proteomics, c’est-à-dire d’ARN viral dans le sang des malades, toujours par prélèvement digital, apparaît comme une piste prometteuse dans la recherche des patients infectés, mais surtout de ceux qui parmi eux développeront des formes sévères. Mais il apparaît que l’étude des Proteomics permettra également de diagnostiquer les maladies dégénératives comme l’Alzheimer, le diabète gras, et les cancers, avant leur apparition clinique.
Ainsi la sélection des patients dès l’entrée différenciera les malades nécessitant l’hospitalisation des autres, et établira les priorités dans l’accès au traitement sur la base de critères médicaux objectifs.
Si on ajoute les traitements simples par pulvérisation nasale, comme par exemple pour l’Interféron, désormais disponible, quoique de coût toujours élevé, on peut dire que les infections virales, dans leur ensemble, seront de mieux en mieux curables, y compris dans leurs formes les plus sévères.
Pour ce qui est du vaccin anti-Covid, le Pfizer/BioNtech, un vaccin à ARN messager, efficace à plus de 90%, sera disponible au Royaume Uni dès cette semaine sur une grande échelle. Le gouvernement britannique s’est cependant engagé auprès du fabricant à l’exonérer de toute poursuite judiciaire dans le cas où des effets secondaires imprévus apparaîtraient des suites de la vaccination. Wait and see !
* Cardiologue, Gammarth, La Marsa.
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