Selon le dirigeant et député d’Attayar, Hichem Ajbouni, le limogeage du ministre de l’Intérieur, Taoufik Charfeddine, est une décision planifiée par le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, depuis le jour de la prise de ses fonctions.
Intervenu ce mercredi, 6 janvier 2021, sur les ondes de Shems FM, Ajbouni a dit qu’il regrettait le limogeage de M. Charfeddine, assurant que le Bloc démocrate (auquel il appartient au Parlement) n’a pas été surpris par cette décision, qui a été annoncée, depuis le 1er septembre 2020, jour du vote de confiance au gouvernement Mechichi, rappelle-t-il, par le président de Qalb Tounes (l’un des principaux partis constituant la ceinture politique de Mechichi), Nabil Karoui.
Et d’ajouter que Karoui avait également annoncé le limogeage de 7 autres ministres, ce jour-là, laissant entendre qu’il s’agissait de la condition de son parti pour soutenir le chef du gouvernement,
Concernant les raisons fuitées expliquant le limogeage, Ajbouni pense que ce sont simplement des excuses : «la Loi 33-2015 spécifie les hautes fonctions civiles qui relèvent des prérogatives du chef du gouvernement en se référant à l’article 92 de la Constitution. Cet article ne dispose pas que les nominations régionales sont gérées par le chef du gouvernement. Je pense que cette affaire de nominations est une excuse pour justifier le limogeage. Si un ministre ne peut pas faire de nominations à de simples fonctions, il n’a rien à faire dans ce ministère».
Ajbouni a, par ailleurs, estimé que les institutions de l’État, à l’instar des ministères de l’Intérieur et de la Justice, ainsi que du Conseil supérieur de la magistrature, ont été pénétrées et gangrénées, notamment par Enahdha et Qalb Tounes,
C. B. Y.
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