Dans une tribune collective publiée, lundi 8 février 2021, sur les colonnes du journal français «Le Monde», des organisations, syndicats, intellectuels, militants politiques et activistes de nationalités différentes ont appelé les États membres de l’Union européenne (UE) à supprimer les dettes qui pèsent sur la Tunisie.
L’objectif étant de «donner des perspectives à sa jeunesse de vivre et de travailler».
«Plus que jamais, il est nécessaire de donner des perspectives à la jeunesse tunisienne de vivre et travailler au pays» , tel est le titre de la tribune rédigée par des écrivains, des cinéastes, des politiciens, des universitaires, des personnalités du monde de la culture, de la politique et de la recherche, originaires de 19 pays.
La tribune dénonce également «la répression qui s’est abattue lors des récentes manifestations contre les violences policières en Tunisie».
«Nous, personnalités, organisations, associations et syndicats, de par le monde – du Maghreb et d’Europe, en particulier –, exprimons notre indignation et notre solidarité. Nous rappelons, avec force, au gouvernement tunisien qu’il est tenu de respecter les principes consacrés par la Constitution de 2014 qui font obligation à l’Etat tunisien de respecter la dignité de ses citoyens. Nous condamnons le recours aux mauvais traitements, à la torture et aux procédures judiciaires expéditives», lit-on encore dans l’article.
Et d’ajouter que les mouvements des jeunes tunisiens révèlent l’impasse économique et sociale dans laquelle le gouvernement tunisien a plongé la société.
«Une telle situation ne pouvait qu’aboutir à la confrontation avec le pouvoir qui, aujourd’hui encore et de nouveau, ne répond à leur désarroi et à leurs revendications légitimes que par la répression», regrette-on.
Les signataires ont, par ailleurs, appelé également le gouvernement tunisien à libérer toutes les personnes injustement arrêtées et à prendre des mesures correspondant aux aspirations du peuple tunisien et aux objectifs de sa révolution.
C. B. Y.
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