Dans ce post publié dans sa page Facebook ce matin, mercredi 10 février 2020, l’auteur affirme que le système judiciaire tunisien est malade et énumère les nombreux signes de sa maladie. Edifiant…
Par Faouzi Ben Abderrahman *
Le système judiciaire tunisien est malade par des juges corrompus, par un Conseil supérieur de la magistrature (CSM) amorphe et divisé par des affiliations politiques d’un autre âge et par une incompétence largement répandue.
Le cas d’un homme arrêté depuis 14 mois sans procès (Sami Fehri, le patron de la chaîne privé Al-Hiwar Ettounsi, Ndlr) et qui n’est pas libéré malgré une décision de justice et une loi on ne peut plus explicite est une aberration de plus qui ne doit pas être tue ni passée sous silence.
Imaginez le nombre de dépassements, de violations de droits, d’atteintes aux libertés que ce système vieux, épuisé, corrompu, dépassé et incompétent est en train de faire subir à la société sans que nous soyons au courant et en toute impunité.
Il est grand temps que cela cesse. Il est grand temps que les coupables d’une telle situation soient jugés et il est grand temps que l’arbitraire disparaisse.
Il n’y a que les juges eux-mêmes qui peuvent le faire et l’imposer. Il faudrait qu’ils (elles) luttent pour leur indépendance effective, pour l’abolition du corporatisme primaire qui a caractérisé leurs actions jusqu’à maintenant et pour l’amélioration de leur conscience collective citoyenne et républicaine.
La justice s’en sortira un jour grâce à ses hommes et ses femmes de bonne volonté.
Et un jour, cette même justice se vengera de ceux et celles qui l’ont bafouée.
* Ancien ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle.
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