«La crise gouvernementale ne fera qu’empirer les choses et elle va maintenant créer une crise diplomatique avec des pays importants qui ont toujours aidé la Tunisie», a écrit Abdellatif Mekki, dirigeant au sein du mouvement Ennahdha et ancien ministre de la Santé, ce lundi 15 février 2021, sur Facebook.
Mekki a fait le lien entre le conflit politique entre les deux pôles du pouvoir exécutif (Hichem Mechichi, chef du gouvernement, et Kaïs Saïed, président de la république) et la situation économique du pays, estimant que les conséquences seront graves.
«Cela détériorera davantage la note financière de notre pays et menacera les mécanismes de financement de la Tunisie à l’étranger», a-t-il ajouté, affirmant, par ailleurs, que «le compromis est là et il est sur la table».
Pour rappel, la crise dont parle l’islamiste est due au fait que le chef de l’État a refusé d’accueillir les ministres récemment nommés par le chef du gouvernement et approuvés par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), parce que certains d’entre eux sont soupçonnés de corruption.
Abdellatif Mekki a également critiqué les protestations sociales par «fermeture de vannes» dans le contexte économique actuel : «Il est bien connu que la production de richesse est l’outil le plus important pour lutter contre la pauvreté, le chômage et l’endettement, sauf en Tunisie, où au contraire, beaucoup considèrent que la perturbation de la production par divers moyens est ce qui crée le développement et résout les problèmes susmentionnés», a-t-il écrit.
Et d’ajouter : «Il y a même des partis politiques qui encouragent cela et l’intègrent dans leur stratégie, pour anéantir le plafond sur tout le monde, et prouver ainsi l’échec de la révolution et de la démocratie, croyant qu’ils représenteront une alternative lorsque le chaos se produira.»
C. B. Y.
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