«Nous sommes passés du système politique à parti unique à celui du lobby corrompu unique qui contrôle le pays», a regretté Le député du bloc démocratique et dirigeant de Haraket Echaab, Haykel Mekki, en ajoutant que le chef du gouvernement a fait le mauvais choix. «Hichem Mechichi est un simple agent d’exécution de Rached Ghannouchi», a-t-il lancé.
Invité ce mardi 16 février 2021 à l’émission Midi Show sur Mosaïque FM, le député a estimé que la situation actuelle exige la mise en place d’un dialogue national pour sortir la Tunisie de la crise en précisant que pour réussir, le dialogue devra être mené par le président de la république, la centrale syndicale (UGTT), les organisations nationales, la société civile et les jeunes de tous bords, dit-il.
Haykel Mekki a par ailleurs regretté que Hichem Mechichi se soit immiscé dans les tiraillements politiques, alors que son gouvernement devait être un gouvernement de compétences, et en affirmant qu’avant même d’obtenir la confiance de l’Assemblée, il a été décidé de procéder à un remaniement ministériel et ce, pour répondre aux intérêts partisans.
«Pis encore, Hichem Mechichi, désigné par Kaïs Saïed dit refuser de jouer le rôle de premier ministre, mais s’est jeté dans les bras des autres et a accepté d’être un simple agent d’exécution de Rached Ghannouchi», a-t-il déploré, en ajoutant : «Rached Ghannouchi est responsable de la crise, de tous les maux que traverse la Tunisie. Pendant 10 ans, nous n’avons vu que des malheurs, des échecs, la corruption et le terrorisme».
Sur un autre plan, interrogé sur les déclarations de plusieurs parties qui estiment que Kaïs Saïed vient d’une autre planète, Haykel Mekki a répondu : «Elle est belle sa planète, qu’on s’y rende tous ! Là bas, on lutte contre la corruption et on s’oppose aux lobbies et on protège la constitution, alors qu’on le rejoigne pour pouvoir construire une nouvelle Tunisie».
Quant au retrait de confiance à Rached Ghannouchi, le député affirme que son bloc signera la motion, estimant que le chef du parti Ennahdha ne parvient plus à gérer le parlement et que «son départ sera une véritable bénédiction pour la Tunisie».
Y. N.
Donnez votre avis