Le député et président de la commission parlementaire de la réforme administrative, de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption, Badreddine Gammoudi, a assuré, ce mardi 2 mars 2021, que des hauts cadres de l’État se sont fait vacciner (en cachette) contre la Covid-19, et que le don de vaccin émirati reçu par la présidence de la république n’est pas le seul qui a été livré à la Tunisie.
Rappelons que le député avait «forcé» la présidence de la république à annoncer à l’opinion publique sa réception, à la fin du mois d’octobre 2020, d’un don de vaccin anti-Covid-19, en publiant un statut Facebook, dimanche dernier, où il a affirmé la vaccination de hauts cadre de l’État
Aujourd’hui, il a indiqué, dans une déclaration accordée à Mosaïque FM, qu’il n’était pas au courant de ce don émirati lorsqu’il a écrit son statut.
Il parlait, en revanche, d’autres dons (au moins un autre, précise-t-il) provenant d’autres pays et qui n’ont pas été destinés à la présidence de la république mais à d’autres responsables gouvernementaux.
Gammoudi a, par ailleurs, exprimé son étonnement du communiqué de la présidence du gouvernement (qui a dit ne pas être au courant de l’entrée du vaccin en Tunisie) et a, tout de même, espéré que l’enquête qu’elle mènera élucidera ce dossier.
Le parlementaire a ajouté que le flou qui entoure cette affaire est dû au fait que ces dons ne sont pas passés par les circuits officiels, et dit ignorer l’identité de ceux qui en ont bénéficié.
Rappelons que la présidence de la république avait indiqué, hier, qu’elle avait reçu 1.000 doses du vaccin chinois de la part des Émirats arabes unis, et qu’elle les a tout de suite transférées aux services de la santé militaire. Une information confirmée par le ministre de la Santé publique, Faouzi Mehdi.
Une chose est sure : s’il s’avère que ne serait-ce qu’un seul responsable de l’État s’est permis de bénéficier du vaccin, en secret, et avant même que le personnel de la santé (qui est exposé au quotidien au risque de la contamination) ne se fasse vacciner, il faudra le limoger sur le champ, quelle qu’en soit la fonction, et le poursuivre devant la justice.
C. B. Y.
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