Le Conseil d’affaires tuniso-africain (Tunisia Africa Business Council – TABC) a proposé, samedi 27 février 2021, de tenir une réunion d’urgence du Conseil de sécurité nationale, afin de mettre fin à la crise du remaniement ministériel dans les plus bref des délais, déclarer l’état d’urgence économique et arrêter toutes les formes de grèves et de sit-in pour une durée d’au moins deux ans.
Il a exprimé son inquiétude face aux dégradations de la notation souveraine de la Tunisie, dont la dernière en date est celle décidée par Moody’s, qui a placé le pays dans une zone à haut risque, compliquant la mobilisation des ressources financières extérieures nécessaires pour boucler le budget de l’Etat et rendant plus difficile l’accès des institutions tunisiennes au financement intérieur et extérieur.
Le conseil a ainsi appelé les trois présidences à assumer leur responsabilité et à prendre les mesures nécessaires.
Cette réunion du Conseil de sécurité nationale devrait également aboutir, selon le TABC, «à la formation d’une équipe d’experts afin d’établir une vision pour le rééchelonnement de la dette ainsi qu’à une renégociation avec l’UGTT pour geler les conventions signées pour une période de deux ans et trouver les solutions pour réduire la masse salariale».
Il s’agit aussi de «favoriser la rationalisation des dépenses de l’Etat et la révision du Budget de 2021 et l’accélération de la restructuration des entreprises publiques afin d’arrêter d’injecter l’argent du contribuable dans les entreprises en faillite et gangrenées par la corruption».
Une telle réunion serait aussi l’occasion de «lancer un appel aux banques tunisiennes à intervenir plus efficacement pour sauver et financer les PME et à la Banque centrale de Tunisie pour poursuivre sa politique de veille, de stabilisation du dinar, de maîtrise de l’inflation et de réduction des taux d’intérêt pour encourager l’investissement».
La réunion du Conseil de sécurité devrait, en outre, appeler la diplomatie à concentrer ses efforts sur le soutien des efforts de développement, l’attraction davantage d’IDE et de financement extérieur et le rétablissement des relations diplomatiques et économiques avec la Libye, ce qui aura un impact positif sur la situation sociale dans tout le sud tunisien.
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