Réagissant à la condition imposée par le président de la république Kais Saied, qui a réclamé sa démission pour le démarrage du dialogue national, Hichem Mechichi a affirmé que cela n’a pas de sens. «Comme je l’avais déjà indiqué, je ne compte pas démissionner. Le pays a besoin de stabilité et les querelles politiques ne m’intéressent pas», dit-il.
Dans une déclaration aux médias, ce samedi 6 mars 2021, en marge de la commémoration du décès du lieutenant Taoufik Missaoui tombé en martyr dans l’attaque kamikaze perpétrée, le 6 mars 2020 aux Berges du Lac 2, Hichem Mechichi a ajouté que le gouvernement a d’autres priorités, citant notamment la préparation d’un plan de réforme socio-économique, qu’il compte soumettre aux partenaires économiques et aux bailleurs de fonds, ou encore la lutte contre le coronavirus et les démarches nécessaires pour se procurer le vaccin.
«Je ne veux pas être impliqué dans des marquages de points politiques et les batailles contre les moulins à vent ne m’intéressent pas», a-t-il encore ajouté.
On notera cependant que le chef du gouvernement qui tente de se déresponsabiliser du blocage et de la crise politique, y est tout de même pour quelque chose.
D’abord, il a décidé un remaniement ministériel qui n’était ni urgent, ni nécessaire et qui lui avait été imposé par les partis le soutenant à l’instar de Qalb Tounes et Ennahdha, sachant que son gouvernement était censé être un gouvernement de compétences indépendantes de tous les partis, à l’abri des tiraillements politiques …
Aussi il a refusé de retirer les 4 ministres faisant l’objet de suspicions de corruption et de conflits d’intérêts et pour qui le président Saïed refuse la prestation de serment.
Y. N.
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