Le journaliste et chroniqueur Mohamed Boughalleb a soutenu Abdelkrim Zbidi (candidat de Kamel Eltaïef) à l’élection présidentielle de 2019 alors que la chaîne Attessia et les membres de la famille Jenayah, actionnaires dans ladite chaîne, ont soutenu Youssef Chahed.
C’est ce qui a valu à Boughalleb son poste à Attessia, soutient l’avocat et analyste politique Imed Ben Halima, dans un post Facebook publié hier, samedi 6 mars 2021.
«Pour l’Histoire et j’en suis témoin : Mohamed Boughalleb s’est retiré de la chaîne Attessia en septembre 2019 après avoir refusé de montrer à Boubaker Ben Akacha, animateur de l’émission, ses questions aux candidats à l’élection présidentielle. Il a également refusé de faire la propagande de Youssef Chahed et le résultat a été l’arrêt de son détachement du ministère des Affaires culturelles et il a été trahi par son ami Mohamed Zinelabidine (ministre des Affaires culturelles dans le gouvernement Chahed, Ndlr) parce qu’il a soutenu Abdelkrim Zbidi», a écrit Me Ben Halima, dans son post.
Toutefois la «logique» de Me Ben Halima, qui présuppose une guéguerre sahélo-sahélienne, opposant deux clans politiques et mettant en jeu des intérêts divergents, dont Boughalleb aurait été à la fois un acteur actif et une victime, ne tient pas vraiment la route, car un autre journaliste chroniqueur, l’inénarrable Borhen Bssaïs, a soutenu lui aussi Zbidi – quoique de manière moins tapageuse que celle de Boughalleb – et le soutient toujours, mais il n’a pas été viré pour autant d’Attessia, où il continue de sévir.
Tout cela, en tout cas, ne grandit ni les acteurs politiques ni les ténors de la scène médiatique et prouve s’il en est encore besoin les relations d’influence et les liens d’intérêt entre ces deux mondes censés coexister dans la distance qu’imposent les principes d’indépendance et d’objectivité.
I. B.
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