Via un post Facebook publié hier soir, dimanche 14 mars 2021, le président du bloc parlementaire d’Ennahdha, Noureddine Bhiri, a tenté, tant bien que mal, de donner une valeur, pour le moins surdosée, à l’enregistrement fuité du président du Bloc démocratique, Mohamed Ammar.
Pour rappel, les députés islamistes actuellement indépendants Rached Khiari (ex-Al-Karama) et Mouadh Ben Dhiaf (ex-Errahma) avaient mis en ligne un enregistrement audio d’une conversation qu’ils ont eue avec Ammar, après lui avoir dit qu’ils étaient prêts à voter en faveur de la motion de retrait de confiance contre le président de l’Assemblée, Rached Ghannouchi, vraisemblablement dans l’espoir de gagner sa confiance et en vue de l’entendre leur révéler des «secrets» pouvant condamner leurs adversaires politiques (à l’instar de Kaïs Saïed, Nadia Akacha et Mohamed Abbou).
De son côté, Noureddine Bhiri a écrit un long statut Facebook concernant cet enregistrement, le qualifiant notamment de «très dangereux» et de «scandaleux», appelant les personnes «impliquées» à renoncer à leur immunité et mettant en garde la magistrature, la police, l’armée, les médias, les organisations nationales, la société civile et le peuple tunisien (oui, rien que ça) contre «les menaces et les dangers qui visent l’État».
Le seul souci est que l’enregistrement de Mohamed Ammar ne comporte pas de révélations confidentielles ou mettant la lumière sur des pratiques illégales malgré tous les efforts de montage. Ce qui ridiculise au plus haut degré le dirigeant nahdhaoui, lequel a été fidèle à sa mauvaise foi légendaire, et a prouvé qu’il a également tout ce qu’il faut pour concurrencer Rached Khiari en termes de puérilité.
Lien de l’enregistrement en question.
C. B. Y.
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