Le député Rached Khiari, un agitateur extrémiste qui loue ses services au parti islamiste Ennahdha, ne rate aucune occasion pour s’attaquer au président de la république Kaïs Saïed en colportant à son propos des fake news, aussi grossières que stupides, qu’il diffuse à travers les réseaux sociaux.
Hier, dimanche 15 mars 2021, Rached Khiari a prétendu sur Nessma TV, la chaîne de Nabil Karoui, un homme tout aussi louche, louant également ses services au parti islamiste Ennahdha, poursuivi par la justice dans des affaires d’évasion fiscale et de blanchiment d’argent, que M. Saïed soudoie la justice et l’utilise contre ses adversaires politiques. Ce qui mérite au moins d’être prouvé, sachant que M. Saïed n’a même pas tenté d’empêcher la mutation de son épouse, Ichraf Chebil, juge de son état, de Tunis à Sfax, mutation décidée par le Conseil supérieur de la magistrature (CSM).
Pourtant, ce même Rached Khiari, il y a un peu plus d’un an, au lendemain de la présidentielle de 2019, lorsque Ennahdha soutenait encore, tapageusement, mais pas pour plus longtemps, le président Saïed, nouvellement élu, disait : «Kaïs Saïed est mon ami et c’est le président le plus pur que la Tunisie ait connu». C’était dans l’émission ‘‘Wahch Echacha’’ sur Attessia TV, le 25 décembre 2021.
Lequel des «deux» Rached Khiari faut-il croire, les «deux» étant de zélés serviteurs d’Ennahdha, qui lui dicte ses positions et ses déclarations ? Il faut dire qu’entre-temps, Ennahdha, qui espérait trouver au Palais de Carthage un président serviable, comme le furent Moncef Marzouki et Béji Caïd Essebsi, se sont retrouvé, au final, devant un successeur moins influençable et, surtout, décidé à aller jusqu’au bout dans la lutte contre la corruption qui gangrène les rouages de l’Etat, et dont Ennahdha est l’un des principaux acteurs.
I. B.
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