Rafik Bouchlaka, qui a fraîchement rasé sa moustache et changé de look, semble oisif mais très aigri. Il n’a ni un poste officiel au sein de l’appareil d’Etat et ni même au sein d’Ennahdha, le parti de son beau-père, Rached Ghannouchi, il a perdu sa place au sein du bureau exécutif. De ce fait, le chômeur passe désormais toutes ses journées à râler sur Facebook en prenant à partie le président de la république, Kaïs Saïed, sa cible préférée, ou bien Abir Moussi, la présidente du Parti destourien libre (PDL) qu’il accuse cette fois-ci d’être «une malade mentale». La classe quoi !
Par Imed Bahri
Celui auquel on a beau chercher une activité utile mais hélas on n’en trouve aucune, n’a qu’un rôle dans la vie : il est l’époux de Soumaya Ghannouchi et, par conséquent, le gendre gâté de Rached Ghannouchi, le vieux loup de l’islamisme tunisien, président du parti islamiste Ennahdha et de l’Assemblée nationale.
Un chômeur de luxe botoxé et relooké
Ennahdha ne pèse plus ce qu’il pesait en 2011, e de ce fait Ghannouchi ne peut plus offrir un ministère à son gendre comme il y a dix ans (il lui avait alors offert le ministère des Affaires étrangères, un ministère régalien, contre l’avis des principaux dirigeants d’Ennahdha) mais aussi le poids du camp de la famille Khriji Ghannouchi s’est réduit comme peau de chagrin et le 18 janvier dernier, Rafik Bouchlaka a subi un camouflet sans précédent. Bien que gendre du président-fondateur d’Ennahdha, il n’est pas parvenu à se faire réélire au bureau exécutif du parti. Une honte! L’homme est donc oisif mais très aigri et il s’en prend à ceux qui ont affaibli le parti de son beau-père et par conséquent l’empêchent d’avoir de beaux postes, car quand on est tributaire du poids de son beau-père, quand celui-ci est au firmament, on est au firmament, mais quand son poids diminue, on ne représente plus grand-chose. Et c’est le cas aujourd’hui de «Monsieur Gendre».
On projette dans l’autre ce que l’on est soi-même
Le chômeur de luxe, dont on ne sait pas de quoi il vit, aujourd’hui botoxé et relooké (les mauvaises langues disent en Turquie), s’en prend quotidiennement sur Facebook avec beaucoup d’agressivité et de haine à Kaïs Saïed et à Abir Moussi; ces deux là lui font perdre ses nerfs. Et la présidente du PDL, qui livre une guerre frontale et sans concession à Ghannouchi et son gendre avec pour seule arme son téléphone à la batterie inépuisable, lui donne des envies de meurtres. Ni une ni deux, il considère qu’elle a dépassé le stade de l’hystérie. «Abir Moussi a perdu la raison, elle est entrée dans l’étape post-hystérique, qu’on appelle la folie, et ceux qui parient sur une malade mentale me font de la peine, car son état nécessite une intervention médicale urgente», écrit-il dans un post sur sa page Facebook, vendredi 19 mars 2021.
Toutefois cette agressivité et cette haine viscérale qu’il porte à l’endroit du taiseux Kaïs Saïed et à la très énergique Abir Moussi prouvent que c’est bel et bien lui, Rafik Bouchlaka, qui doit se poser des questions sur sa santé psychique car comme l’a bien dit Vladimir Poutine en répondant à Joe Biden qui l’a qualifié de criminel cette semaine: «On projette toujours dans l’autre ce que l’on est soi-même.»
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